Un quart de siècle d'amitié...
... ouah... dit comme ça, ça donne le vertige!
Entre le jour où une fille s'est assise à côté de moi dans un amphi de la Sorbonne, et qu'on a commencé à papoter (le cours était un peu gonflant)... et hier, où elle était à la maison pour que je lui fasse, sur-mesure, la tunique en Liberty (Héloïse) dont elle avait tellement envie...
... plus de 25 années se sont écoulées, sans qu'on s'en rende vraiment compte.
Et le pire, c'est qu'on n'a pas l'impression d'avoir changé! Aujourd'hui, on a beau être des mères de familles respectables et des professionnelles sérieuses dans nos jobs respectifs, les délires de nos 20 ans ne sont jamais bien loin.
et nos discussions d'hier (non, zaza, pas celles où on essayait de se rappeler toutes les paroles des chansons de gilbert montagné et de patrick juvet) m'ont donné envie de me replonger dans d'autres délires, que j'ai découverts et savourés avec délectation il y a longtemps :
Pierre Georges Castex est mort depuis un moment je crois, mais le souvenir de ses cours magistraux, sous les allégories pompières qui habillaient les murs circulaires de l'amphi Richelieu, reste définitivement classé dans la catégorie des "bons souvenirs". Il nous a fait découvrir et aimer des génies méconnus de la littérature française, comme Villiers de l'Isle-Adam, et l'étude de textes, sous sa férule, était aussi ludique que passionnante.
Et c'est à la fois amusant et émouvant de retrouver, au fil des pages, les notes studieuses de l'étudiante que j'étais à 20 ans...
Edit : je n'écris plus sur les livres depuis longtemps. Parce que, maintenant, les livres je me contente de les lire. Mais autrefois, il fallait lire, relire, fouiller les entrailles des ouvrages éudiés, disséquer la sémantique, analyser la forme et le sens... Evidemment, tout cela je ne le fais plus depuis longtemps... du moins, pas intentionnellement. Même si quelques années de formatage ont laissé quelques traces et des réflexes enfouis ;o)