A la recherche du temps perdu...
Quand j'étais petite il y a très très longtemps j'étais une dévoreuse de bouquins. Je lisais tout le temps, et tout ce qui me tombait sous la main. Quand il n'y avait plus, à la bibliothèque, un seul livre que je n'aie pas lu au moins 4 ou 5 fois, et à la librairie de nouveautés (la libraire me laissait passer des heures à bouquiner, dans son arrière-boutique) j'explorais la bibliothèque maternelle, ce qui m'a valu de découvrir Simone de Beauvoir à 7 ou 8 ans, ainsi que Dickens, Jules Renard, Colette... tous ceux qui parlaient d'enfance, car c'était des histoires d'enfants que je cherchais surtout.
Mais mon livre préféré, celui que j'ai relu au minimum une fois par mois, pendant toute mon enfance, c'est un des rares ouvrages appartenant à ma Grand-Mère. Ma famille ayant des habitudes un peu nomades, ils voyageaient léger, et la plupart des objets "de famille" se sont égarés entre la france et l'Argentine, puis entre Buenos Aires et la Pampa...
Heureusement, il y avait ces "mémoires d'une petite fille russe". Ouvrage qui a survécu à la gourmandise du perroquet de mon arrière grand-père, ce qui lui a valu une moche reliure faite maison en maroquin verdâtre, à la place de la belle reliure blanche d'origine. Ouvrage qui a fait plusieurs traversées transatlantiques (en paquebot, pas en catamaran) sans jamais se perdre. Qui a la moitié de ses pages qui se détachent, mais il n'en manque aucune...
J'ai passé des heures à me délecter des anecdotes d'une enfance choyée, dans la russie du général Dourakine, et à contempler les illustrations en noir et blanc, si délicates.
Au moment de Noël, c'est sans doute mon inconscient qui prend le dessus. Et une part d'enfance qui refait surface. C'est sans doute pour cette raison que mes sapins ne seraient pas anachroniques dans une demeure du 19ème siècle !
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J'adore le design, mais pour Noël, je fais un blocage : il faut que la maison prenne des airs du passé.